Si les inégalités engendrées par les sociétés, notamment de richesse et de statut, sont si largement contestées – par des moyens associatifs, syndicaux, politiques –, c'est fondamentalement parce qu'elles paraissent artificielles et injustes, et parce qu'on pense que des mesures techniques appropriées en viendront à bout.
Il n'en est pas de même des inégalités entre les femmes et les hommes, profondément enracinées dans les sociétés les plus « développées », comme on dit, que celles-ci semblent entretenir durablement et aveuglément.
C'est que les inégalités de sexe ou de genre sont comme naturalisées, exprimant aux yeux de beaucoup une réalité supposée de fait, à savoir que « les femmes ne sont pas faites comme les hommes », ce qui devrait avoir pour conséquence que « la place assignée aux femmes dans la société doit différer de celle qui y est réservée aux hommes ».
Parce qu'ils sont donc naturalisés, ces préjugés sont extrêmement tenaces et demandent un travail politique, juridique et social constant et rigoureux afin de les neutraliser, à défaut de pouvoir les faire totalement disparaître.
Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.frTélécharger le manuel : https://forge.apps.education.fr/drane-ile-de-france/les-manuels-libres/emc-lycee ou directement le fichier ZIPSous réserve des droits de propriété intellectuelle de tiers, les contenus de ce site sont proposés dans le cadre du droit Français sous licence CC BY-NC-SA 4.0 